Les syndicats CFDT et CFTC de Disneyland Paris appellent à nouveau à la grève jeudi afin de protester contre le «gel des salaires» et demandent à la direction «une solution rapide», selon deux organisations syndicales.
Environ 200 personnes ont manifesté mercredi tout au long de la journée sans incidents à l'entrée et à l'intérieur du parc.
Ce matin, l'accès à certaines attractions et notamment Space Mountain et le Train de la Mine a été perturbé provoquant quelques échanges vifs entre grévistes et visiteurs. Les employés en grève se sont ensuite rendus dans l'autre parc, Walt Disney Studio, empêchant le déroulement de la parade et provoquant un nouvel énervement des visiteurs. Ils se sont ensuite rendus au Disneyland Hôtel.
«Nous reconduisons le mouvement de grève jeudi car nous sommes sans réponse de la direction après (lui) avoir demandé de nous recevoir», a ajouté Daniel Rovedo, délégué syndical CFDT. «On ne change pas de position, nous (lui) demandons une solution rapide, dès lundi pour ouvrir à nouveau les négociations», a-t-il martelé.
Pour Dawood Mamode, délégué syndical CFTC, le but «n'était pas de pénaliser les visiteurs» mais «face à la non-considération des salariés, on est obligés de durcir le mouvement».
Contactée par l'AFP, la direction a expliqué «ne pas être au courant de la reconduction du mouvement de grève».
Elle avait indiqué avoir «réaffirmé aux organisations syndicales sa volonté de mettre en place un plan de salaires pour l'année 2010 en ouvrant de nouvelles négociations salariales le 18 février» et «s'être engagée à permettre un aboutissement de ces négociations avec un plan de salaires», en «fonction de la situation économique», qui ne soit «pas égal à zéro». Elle s'engage dans une «mise en oeuvre de ce plan au plus tard le 1er juillet».
"Nous entrons dans le parc pour montrer aux visiteurs que nous sommes mobilisés pour nos salaires et nos conditions de travail, nous ne baisserons pas les bras", a martelé Djamila Ouaz, déléguée syndical CFDT. "Nous voulons une réponse de leur part dès aujourd'hui et, si ce n'est pas le cas, les salariés décideront de la suite à donner au mouvement", a-t-elle insisté.
Source lefigaro.fr
Nouvel extrait du Parisien.fr
Les grévistes perturbent la fête chez Disney
Hier, les visiteurs n’ont pas pu profiter de toutes les attractions de Disneyland, mais ils ont eu droit au défilé des manifestants qui réclament des négociations salariales.
Peu nombreux mais très remontés, 150 salariés grévistes ont perturbé le fonctionnement des parcs Disneyland, à Chessy, durant toute la journée d’hier. Réunis à l’appel des syndicats CFDT et CFTC, les manifestants réclament une reprise rapide des discussions salariales.
Naviguant de parc en parc dès leur ouverture à 9 heures du matin, les « cast members » en colère ont également gêné l’accès à plusieurs attractions, dont Space Mountain et le Train de la mine dans la matinée.
Le « Stunt Show », un spectacle avec des cascades en voiture, a également dû être stoppé après que des manifestants se sont mis à courir au milieu des engins. Une action coup de poing peu appréciée des visiteurs, qui ont jeté des canettes et autres projectiles sur les salariés grévistes. « On explique aux guests (NDLR : clients du parc) que ce n’est pas contre eux, qu’on se bat pour nos salaires. Mais avec certains, ce n’est pas évident », reconnaissait hier une employée en marge du défilé.
Côté direction, on dénonce « un mouvement peu suivi, mais pourtant prêt à toutes les extrémités ». « On ne comprend pas où ils veulent en venir, déplore un responsable. Nous nous sommes engagés à reprendre les discussions sur les salaires. Nous n’entravons pas le droit de grève mais on ne peut pas accepter que des manifestants interrompent les spectacles au mépris des règles de sécurité. »
Des accusations rejetées par la déléguée CFDT Jamila Ouaz. Elle dénonce « la propagande de la direction » et appelle à « continuer la mobilisation » durant les prochains jours. « Nous n’avons mis en danger personne, car nous connaissons très bien les attractions où nous travaillons et savons comment les arrêter sans risques », plaide la syndicaliste. Et de pointer « les provocations de la direction, qui pousse les salariés à la faute en multipliant les forces de sécurité pendant les grèves ».
Les pompiers protestent aussi
Egalement présents dans la matinée aux côtés des salariés grévistes, les pompiers volontaires chargés de la surveillance du parc. Ils protestaient pour leur part contre le non-paiement de leurs heures d’astreinte. Seize d’entre eux, réquisitionnés par la direction en vertu du « service minimum », n’ont pas pu se joindre au mouvement.
« Dans un courrier, le directeur sûreté des parcs les a menacés de licenciement s’ils ne venaient pas travailler », témoigne un pompier, dénonçant « une atteinte au droit de grève ». Une chose est sûre : « ce coup de pression » a porté ses fruits. Dans l’après-midi, les manifestants ne comptaient plus aucun pompier dans leurs rangs.
Le Parisien